HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2016
Arts / Etats et Pouvoir
BANKSY "DISMALAND" 2015.
Installation sous forme de Parc d'attraction éphémère.
Le plus célèbre et à la fois le plus
anonyme des street artistes, le Britannique Banksy, originaire de
Bristol, a concocté un nouveau coup d’éclat à une trentaine de
kilomètres de sa ville natale, en bord de mer, à Weston-super-Mare.
L’artiste a dévoilé, jeudi 20 août dans la
matinée, le programme et le principe de Dismaland, son « bemusement
park » (parc de la perplexité), qui prend le contre-pied des parcs
Disney pour offrir une vision moins flatteuse de la société. « La nouvelle attraction touristique la plus décevante de Grande-Bretagne »,
prévient le slogan qui accompagne un montage volontiers grotesque.
Comme attendu, l’annonce en a été faite sur un site Internet consacré à
l’ambitieuse opération : dismaland.co.uk,
qui donne les grandes lignes de l’organisation et du programme de
l’opération, qui sera ouverte pendant cinq semaines, du 22 août au
27 septembre.
Priorité est donnée aux locaux de la petite ville balnéaire tombée en désuétude de Weston-super-Mare, soudain devenue the place to be : les habitants pourront visiter le parc dès vendredi.
Pour les autres, il faudra attendre vendredi matin l’ouverture de la billetterie en ligne, qui proposera des tickets (au prix de 3 livres
(4,20 euros) par personne) jusqu’à dix jours à l’avance. Sur place,
quelques billets seront vendus chaque jour en complément.
Chacun aura la
possibilité de réserver
une entrée en journée, de 11 heures à 18 heures, ou en soirée, de
19 heures à 23 heures.
Chaque jour, 4 000 visiteurs auront accès au
site, large espace en bord de plage connu sous le nom de « Tropicana »,
qui offrait jusqu’à il y a une quinzaine d’années une piscine en plein
air.
Cinquante-huit artistes participent à ce
très attractif parc d’attractions, exposition hors norme dont le
commissaire est Banksy lui-même.
Parmi les grands noms, hormis Banksy :
l’artiste contemporain Damien Hirst, également originaire de Bristol, ou
encore l’artiste américain Mike Ross, dont la sculpture, dépassant
depuis quelques jours des murs de Dismaland, avait déjà été identifiée.
Créée à partir de deux camions de transport de pétrole, Big Rig Jig, sculpture en forme de S (de dollar), que les visiteurs peuvent escalader
de l’intérieur, avait, en effet, été un des moments forts du festival
d’art alternatif Burning Man, dans le désert du Nevada, en 2007. Le clou du spectacle est peut-être cette réinterprétation de la mort de
Lady Diana sous le pont de l’Alma : ici, c’est le carosse-citrouille de
Cendrillon qui vient d’avoir un accident. Le corps de la princesse pend
sur une portière, et des paparazzi photographient la scène...
Les réjouissances se prolongent sur scène,
avec cinq dates de concert annoncées, en plus de soirées mises en
musique par des DJ chaque samedi soir. Le duo de rappeurs américains Run
the Jewels se produira le 5 septembre. Le 25 septembre, Massive Attack,
fameux groupe bristolien, qui avait lancé le trip-hop dans les années
1990, partagera notamment l’affiche avec Pussy Riot, le groupe de punk
russe et féministe que ses déboires avec Vladimir Poutine ont érigé en
icône de la contestation.
Une petite note en bas de la page d’accueil du site précise que bien que le parc soit ouvert à « toute la famille », « l’état du lieu, l’usage intensif de stroboscopes et l’imagerie des œuvres ne sont pas adaptés aux jeunes enfants ». Les seules choses « strictement interdites » sont « les bombes de peinture, les marqueurs, les couteaux et les avocats de Disneyland ».
Arts / Etats et Pouvoir
BLU "BIG BANG BIG BOOM" 2011
Synopsis : Une courte histoire non scientifique sur l’évolution et ses effets possibles.Genre : Animation
Pays : Italie
Année : 2010
Durée : 09’55 »
Réalisation : Blu
Scénario : Blu
Musique : Andrea Martignoni
Montage : Blu
Animation : Blu
Décors : Blu
« Big Bang Big Boom » de Blu, street artist Italien spécialisé dans le graff animé, créateur de « Muto » et « Combo » (co-réalisé avec David Ellis) tient à ce que ses œuvres soient largement diffusées sur internet avant toute diffusion en festival.
« Big Bang Big Boom » commence sur une représentation du Big Bang, qui donne naissance à des premières formes de vie. Ces formes s’aventurent dans différents décors, puis commencent à évoluer vers des organismes plus complexes. Cependant, elles se heurtent à des problèmes d’environnement et se font manger à chaque fois par quelque chose de plus grand et de plus évolué qu’elles. Au fur et à mesure, les formes deviennent des animaux aquatiques (magnifique représentation de la mer et de ses occupants sur tout un pan de maison), puis des reptiles et des sauriens (passage dantesque sur la façade d’un mur avec des dinosaures toujours plus énormes, se dévorant entre eux). Une comète arrive et extermine cette « ère » pour laisser la place à un « singe se relevant » et évoluant vers une forme plus humaine. Tout autour d’un silo industriel, nous assistons alors à une succession de dessins d’hommes à différentes époques de l’histoire, prenant chacun une arme en main. Un compte à rebours sonore est enclenché et le dernier homme dessiné presse la détente de son arme ; le projectile fait le tour du silo et par un subtil jeu de perspective, les hommes se tuent eux-mêmes. La vidéo finit sur une apocalypse nucléaire qui détruit la terre entière : le fameux Big Boom.
La grande force de Blu est le mouvement, la qualité de son animation, son talent à donner vie à ses graffs par petites touches. « Big Bang Big Boom » ne déroge pas à la règle et se pose en vidéo ovni, lieu de transformations improbables, d’idées visuelles toujours plus poussées, avec, omniprésent, cet humour noir, vache, flirtant avec le surréalisme. Blu explore toutes les possibilités de sa technique et met en scène de multiples interactions avec des éléments du décor (animation d’une poche en plastique qui s’envole et évoque le mouvement d’une méduse, puis se transforme en une méduse animée ; animation d’une tortue avec des éléments de récupération ; construction d’une boule de détritus avec tous les éléments abandonnés d’une plage ; camion qui prend vie et attaque un pauvre animal passant par là), mais aussi, et c’est une grande première, avec des humains (un dinosaure émet un rugissement puissant qui fait s’envoler une dame au passage. Il utilise également plus de couleur qu’à l’accoutumée et laisse une part importante au design sonore assuré par son comparse Andrea Martignoni.
Avec cette vidéo, l’artiste italien a voulu donner, non sans humour, son point de vue sur le commencement et l’évolution de la vie, et comment il pense que cela pourrait se terminer. Il interroge l’humanité sur son futur (que faisons-nous pour éviter une telle catastrophe ?), et réussit à éviter les pièges du message asséné avec lourdeur grâce à ce ton qui le caractérise, empreint de liberté et de fraîcheur.
Lien Vidéo vers "Big Bang Big Boom"
Arts / Rupture et continuité.
L'Architecture au XXe Siècle: BAHAUS et STYLE INTERNATIONAL
L'invention du modernisme en architecture : modernité technique et fondements de l'architecture du XXe siécle
Thématiques transversales du programme d'Histoire des Arts :
"Arts, techniques, expressions" - L’œuvre d’art et l’influence des techniques : œuvres d'architectes, liée aux évolutions techniques (architecture métallique, usage du béton, etc.).
Avec l'avénement de l'ére industrielle les avancées techniques et démographiques ainsi que le développement urbain bouleversent la pratique des architectes. De nouveaux matériaux apparaissent, les programmes d'habitation et d'urbanisation se multiplient, les problématiques urbaines se renouvellent. Densité, mobilité, et urbanité sont au cœur des débats et de la recherche architecturale du début du XXe siècle.
L'architecture moderne, 1900-1945 : le Bauhaus et le Modernisme Architectural
Bauhaus
Le Bauhaus est un institut des arts et des métiers fondé en 1919 à Weimar (Allemagne) ; baptisé Bauhaus (maison de la construction) par son directeur, Walter Gropius (1883-1969), cette école développe un projet pédagogique qui affirme qu’il existe une synthése des arts au sein de l’architecture. Par extension, le Bauhaus désigne un courant artistique concernant, notamment,
l'architecture et le design, mais également la photographie, le
costume et la danse.
Reposant sur un refus de l’art pour l’art, le Bauhaus préfère une esthétique industrielle alliant le beau à l'utile. Son style concorde avec ces principes : il est simple, fonctionnel, élégant. Le Bauhaus devient un laboratoire à plus d’un titre. On y travaille sur des formes et des matériaux adapés aux temps modernes en vue d’une production industrielle.
Ce mouvement posera les bases de la réflexion sur l'architecture moderne, et notamment du style international. En 1933, le Bauhaus (installé à Berlin) est fermé par les nazis, et sa dissolution est prononcée par ses responsables. De nombreux artistes et professeurs s'exilent aux Etats-Unis pour échapper au nazisme.
Si l'école du Bauhaus est surtout connue pour ses réalisations en matière d'architecture, elle a aussi exercé une forte influence sur les arts plastiques, à travers les objets usuels qu'elle a façonnés, elle est en plus le précurseur du design contemporain.
Reposant sur un refus de l’art pour l’art, le Bauhaus préfère une esthétique industrielle alliant le beau à l'utile. Son style concorde avec ces principes : il est simple, fonctionnel, élégant. Le Bauhaus devient un laboratoire à plus d’un titre. On y travaille sur des formes et des matériaux adapés aux temps modernes en vue d’une production industrielle.
Ce mouvement posera les bases de la réflexion sur l'architecture moderne, et notamment du style international. En 1933, le Bauhaus (installé à Berlin) est fermé par les nazis, et sa dissolution est prononcée par ses responsables. De nombreux artistes et professeurs s'exilent aux Etats-Unis pour échapper au nazisme.
Si l'école du Bauhaus est surtout connue pour ses réalisations en matière d'architecture, elle a aussi exercé une forte influence sur les arts plastiques, à travers les objets usuels qu'elle a façonnés, elle est en plus le précurseur du design contemporain.
Modernisme Architectural
En 1933, la rédaction de la Charte d'Athènes a été l'aboutissement du IVe Congrés international d'architecture
moderne (CIAM), tenu à Athènes sous l'égide de Le Corbusier, et réunissant les architectes "puristes" en une grande
conférence d'architecture moderne, où a été codifiée une sorte d'idéal international de "la forme pure" en
architecture.
Le thème de ce congrès était « la ville fonctionnelle ». Urbanistes et architectes y ont débattu d’une extension rationnelle des quartiers modernes.
La Charte compte 95 points sur la planification et la construction des villes. Parmi les sujets traités : les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les voies de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments préexistants. La principale idée sous-jacente a été la création de zones indépendantes pour les quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures de transport.
Les concepts issus de cette Charte ont été largement adoptés par les urbanistes dans leurs efforts pour reconstruire les villes euroéennes après la Seconde Guerre Mondiale.
L'architecte français Le Corbusier (1887-1965), dont le véritable nom est Charles-Edouard Jeanneret-Gris, est l'un des théoriciens du modernisme architectural.
Il applique à toutes ses constructions, du logement collectif à la villa de luxe, ses « cinq points de l'architecture moderne » : plan libre ; façade rideau ; pilotis ; toit terrasse ; fenêtres en bandes.
Grand utilisateur du béton, Le Corbusier s'affirme aussi comme un véritable sculpteur de lumière et accorde une grande importance aux espaces verts.
Le thème de ce congrès était « la ville fonctionnelle ». Urbanistes et architectes y ont débattu d’une extension rationnelle des quartiers modernes.
La Charte compte 95 points sur la planification et la construction des villes. Parmi les sujets traités : les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les voies de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments préexistants. La principale idée sous-jacente a été la création de zones indépendantes pour les quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures de transport.
Les concepts issus de cette Charte ont été largement adoptés par les urbanistes dans leurs efforts pour reconstruire les villes euroéennes après la Seconde Guerre Mondiale.
L'architecte français Le Corbusier (1887-1965), dont le véritable nom est Charles-Edouard Jeanneret-Gris, est l'un des théoriciens du modernisme architectural.
Il applique à toutes ses constructions, du logement collectif à la villa de luxe, ses « cinq points de l'architecture moderne » : plan libre ; façade rideau ; pilotis ; toit terrasse ; fenêtres en bandes.
Grand utilisateur du béton, Le Corbusier s'affirme aussi comme un véritable sculpteur de lumière et accorde une grande importance aux espaces verts.
Les 5 points d'une architecture du XXe siècle – une approche qui révolutionna l’architecture
Le Corbusier élabore une théorie basée sur 5 points, véritable ligne de conduite de l'architecture contemporaine :
– les pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la fenêtre en longueur, la façade libre – dont le Pavillon suisse offre une illustration particulière (villa Savoye voir ci dessus).
Les pilotis - La maison est en l'air, loin du sol humide et obscur ; le jardin, la cour, les espaces de circulation peuvent passer sous la maison.
Le toit-terrasse - Avec l'installation du chauffage central, le toit ne doit plus être en bosse mais en creux. Il doit rejeter les eaux à l'intérieur de la maison et favoriser une humidité constante sur le toit qui permettra la création d'un toit-jardin.
La fenêtre bandeau - Le ciment armé fait révolution dans l'histoire de la fenêtre. En l'absence de murs portants, les fenêtres peuvent courir d'un bord à l'autre de la façade.
La façade libre - Les poteaux en retrait des façades, à l'intérieur des maisons. Le plancher se poursuit en porte-à- faux. Les façades ne sont plus que des membranes légères de murs isolants ou de fenêtres.
Le plan libre - Le plan n'est plus esclave des murs portants. Le béton armé dans la maison permet le plan libre. Les étages ne se superposent plus par cloisonnements. Ils sont libres.
Le Corbusier élabore une théorie basée sur 5 points, véritable ligne de conduite de l'architecture contemporaine :
– les pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la fenêtre en longueur, la façade libre – dont le Pavillon suisse offre une illustration particulière (villa Savoye voir ci dessus).
Les pilotis - La maison est en l'air, loin du sol humide et obscur ; le jardin, la cour, les espaces de circulation peuvent passer sous la maison.
Le toit-terrasse - Avec l'installation du chauffage central, le toit ne doit plus être en bosse mais en creux. Il doit rejeter les eaux à l'intérieur de la maison et favoriser une humidité constante sur le toit qui permettra la création d'un toit-jardin.
La fenêtre bandeau - Le ciment armé fait révolution dans l'histoire de la fenêtre. En l'absence de murs portants, les fenêtres peuvent courir d'un bord à l'autre de la façade.
La façade libre - Les poteaux en retrait des façades, à l'intérieur des maisons. Le plancher se poursuit en porte-à- faux. Les façades ne sont plus que des membranes légères de murs isolants ou de fenêtres.
Le plan libre - Le plan n'est plus esclave des murs portants. Le béton armé dans la maison permet le plan libre. Les étages ne se superposent plus par cloisonnements. Ils sont libres.
Le Style International et l'après-guerre:
Les destructions de nombreuses villes par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale donnent lieu à des plans de reconstruction massive. Dans le même temps se développent et se perfectionnent des techniques industrielles qui inspirent les architectes.
Les architectes modernes axent leurs recherches sur les moyens de marier au mieux la légèreté des formes, la fonctionnalité et l'utilisation de matériaux économiques. Dans les années 1950, cette tendance va s'étendre notamment dans le reste de l'Europe, sous le nom de néoproductivisme, dont la figure emblématique est l'architecte Mies van der Rohe (1886-1969).
Le style international s'épanouit encore dans les années d'après-guerre, au delà des frontières de l’Europe. C’est un courant architectural au parti pris rationaliste qui réduit au minimum le décoratif dans un souci de fonctionnalité, fonctionnalité qui va donc prédominer dans ce mouvement et va jouer un rôle déterminant dans l’allure, la forme du bâtiment. On peut même dire que le choix esthétique de l’architecture sera déterminé par la fonctionnalité attribuée à tel ou tel édifice.
Les architectes se servent de matériaux nouveaux, moins nobles : béton, acier, verre...
On qualifie ce mouvement d’international car jusqu’à cette période, l’architecture était dotée d’une allure qui lui était propre selon les pays. A partir de la deuxième moitié du XXe siècle, le style se propage, de même que les désirs des bénéficiaires qui se trouvent être identiques.
Les destructions de nombreuses villes par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale donnent lieu à des plans de reconstruction massive. Dans le même temps se développent et se perfectionnent des techniques industrielles qui inspirent les architectes.
Les architectes modernes axent leurs recherches sur les moyens de marier au mieux la légèreté des formes, la fonctionnalité et l'utilisation de matériaux économiques. Dans les années 1950, cette tendance va s'étendre notamment dans le reste de l'Europe, sous le nom de néoproductivisme, dont la figure emblématique est l'architecte Mies van der Rohe (1886-1969).
Le style international s'épanouit encore dans les années d'après-guerre, au delà des frontières de l’Europe. C’est un courant architectural au parti pris rationaliste qui réduit au minimum le décoratif dans un souci de fonctionnalité, fonctionnalité qui va donc prédominer dans ce mouvement et va jouer un rôle déterminant dans l’allure, la forme du bâtiment. On peut même dire que le choix esthétique de l’architecture sera déterminé par la fonctionnalité attribuée à tel ou tel édifice.
Les architectes se servent de matériaux nouveaux, moins nobles : béton, acier, verre...
On qualifie ce mouvement d’international car jusqu’à cette période, l’architecture était dotée d’une allure qui lui était propre selon les pays. A partir de la deuxième moitié du XXe siècle, le style se propage, de même que les désirs des bénéficiaires qui se trouvent être identiques.
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HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2015 - Arts / Etats et Pouvoir
Street Art / Art du Visuel
Sérigraphie: 650 exemplaires 56 X 76 cm / Acrylique.
1. Fiche
d’identité de l’œuvre
Cette œuvre nommée «
Napalm », est un montage photographique réalisé par Banksy. Elle est issue
d’une photographie prise par Nick Ut durant l’été 1972. La nature secrète de Banksy empêche de savoir quelles
sont les véritables techniques qu’il utilise dans le détail mais il semblerait
qu'il ait découpé et collé la photographie entre les deux personnages grâce à
la technique du pochoir. “Napalm” a était créée en 1994 mais est diffusée
seulement en 2004 dans le cadre du projet “Santa’s Guetto ”
2. Qui est
Banksy ?
On ne sait pas réellement qui
est Banksy. Né en Angleterre
en 1974 l’artiste
tient toutefois à rester
anonyme et refuse la célébrité. Une
attitude qui correspond avec l’esprit du
graffiti (réaliser des œuvres) incognito et permet
d’échapper à la justice.
Artiste
sensible, Banksy réagit fortement ace qui le
touche et le blesse dans notre monde. Esprit
révolutionnaire engage politiquement
et socialement il dénonce les injustices les
guerres la famine et défend la liberté, la
justice, les opprimes). Il crée des images choc, souvent accompagnées d'un
slogan provocateur pour faire réagir et réfléchir les passants. Il utilise le
street art pour exprimer son mécontentement envers les politiques ; cependant,
ses images sont aussi remplies d'humour, de poésie et d'espoir.
3. Contexte Historique:
Banksy utilise la
photographie de Nick Ut afin de réaliser son oeuvre. Cette photographie de Nick
Ut a été prise durant la guerre du Viet Nam (également appelé deuxième guerre d'Indochine). La guerre du Viêt-Nam eut lieu
entre 1960 et 1975. Elle opposa le Viêt-Nam du Sud, soutenu par les États-Unis, au Viêt-Nam du Nord aidée
par la Chine et l'URSS. Elle eut pour conséquence la
réunification du Viêt-Nam. De 1960 à 1975 les Etats-Unis interviennent au
Vietnam dans le cadre de la Guerre froide. Au début, ils apportent une aide
matérielle aux vietnamiens du Sud contre les Vietnamiens du Nord soutenus par
l’URSS et la Chine Bloc de
l’Ouest contre Bloc de l’Est. Cette guerre se termine, pour la première fois, par
une défaite des Etats-Unis et l’unification du Vietnam.
4. Le Mouvement Artistique:
Le Street art :
Expression artistique
développée sous une multitude de formes dans des lieux publics ou
dans la rue. Le terme englobe la pratique du graffiti, du graffiti au pochoir,
de la projection vidéo, de la création d'affiche, de stickers, de peinture sur
rues et trottoirs, d’installation. L'expression « Street
Art » est relativement récente et désigne une forme d'expression culturelle
finalement extrêmement ancienne qui est celle d'apposer sa marque sur un mur.
Après les fameux graffitis new-yorkais des années 70, l'évolution du graffiti a
donc connu peu à peu une véritable renaissance artistique à travers cette
explosion de créativité et de nouvelles idées qu'on appelle aussi et surtout le
Street art qu'exposent des artistes de monde entier dans les rues. L'art de rue
est donc libre, il n'y a pas de ligne de conduite, pas d'unité si ce n'est
celle de la rue. Les murs se mêlent de techniques les plus variées. Certaines
comme le pochoir ou l'affiche qui existe pourtant depuis des siècles renaissent
et d'autres comme le sticker émergent.
5.
Description de l’oeuvre:
Cette oeuvre diffusée en 2004
représente trois personnages qui se tiennent la main. Le cynisme de l’artiste réside dans le choix de ces personnage: celui de
gauche est Mickey Mouse, celui de droite le clown Ronald mascotte des
restaurants Fast Food Mac Donald. Tous deux encadrent Kim Phuc, une fillette
Vietnamienne en pleurs, nue et amaigrie, cette image est un extrait d’une
photographie célèbre du photographe Vietnamien Nick Ut représentant une enfant
terrorisée souffrant de graves brûlures au napalm. De part sa position centrale, la technique du pochoir en noir et blanc et
sa nudité, cette fillette est le point central de la scène. BANKSY cible le
grand public dans le choix des deux mascottes : le Mickey de Walt Disney
s'invite en effet sur petit écran dans tous les foyers et le clown des
restaurants Mac Donald séduit les classes sociales moyennes. Par contre, le
choix de la fillette est plus pointu. Seul un regard avisé aura immédiatement
reconnu une célèbre photographie de la guerre du Vietnam que BANKSY a découpé et
collé entre les deux mascottes.
6. Le message de BANKSY à
travers cette oeuvre:
Banksy pose dans cette scène
de nombreuses oppositions :
Opposition tout d’abord entre
les personnages fictifs que sont Mickey Mouse et Ronald Mac Donald et le
personnage réel de Kim. La photographie d'archive, témoignage d'un passé
douloureux, s'incruste ici entre deux mascottes créées de toute pièce dans le
seul but de divertir. Opposition ensuite entre la silhouette dénudée de Kim, clairement un
symbole de vulnérabilité et de faiblesse et les deux personnages les plus connus de l’empire américain, symboles de pouvoir et
de puissance. Cette oppostion est accentuée par le jeu des couleurs: noir et
blanc pour Kim, comme la photographie originale mais un jaune doré pour les
deux dessins, couleur de la richesse. La fillette semble minuscule entre les
deux énormes mascottes américaines et la tête disproportionnée de Mickey
contraste avec le corps de Kim. Opposition aussi entre ces mascottes habituellement
sympathiques et amies des enfants et leur sourire sinistre, presque démoniaque
ici. Le clown de Mac Donald a l’air fou saluant de
la main la foule comme lors d’une parade. On se demande où les deux personnages
entrainent la fillette. Veulent-ils la sauver ou, comme l’indique leur sourire cynique la mener
vers un autre carnage ? Les trois personnages sont seuls et aucun indice ne
nous éclaire sur leur provenance ou leur destination. Opposition enfin entre ces deux
personnages masculins adultes tenant (de force ?) une petite fille nue. La
bouche de Kim a été modifiée par rapport à la photo originale en un grand
sourire crispé. On s’aperçoit que Mickey maintient
fermement le poignet de la fillette qui semble ainsi prisonnière des deux
mascottes. BANKSY fait certainement allusion au tourisme sexuel et au viol des fillettes des pays du Tiers Monde, et culturellement parlant, au monopole mondial de la culture populaire des USA: Mickey et le clown Ronald ne
sont-ils pas les personnages les plus connus et les plus représentés au monde ?
On pense aussi au travail des enfants en Asie une forme
d’esclavage moderne sous la
pression des grandes compagnies américaines qui cherchent à s’enrichir toujours
plus au nom du capitalisme. Dans cette oeuvre forte et engagée, et grâce à la
technique du détournement d’image Banksy dénonce donc tout d’abord l’impérialisme
américain au travers des symboles de réussite du capitalisme, nous invitant à réfléchir
sur l’impact culturel de la société américaine dans le monde.
-->HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2015 - Arts / Etats et Pouvoir
Collage / Art du Visuel
« You Are Not Yourself », Barbara KRUGER
Photo, collage, 182.9 x 121.9 cm, 1982.Barbara KRUGER :
Née le 26 janvier 1945 à Newark (New Jersey) aux États-Unis,
Barbara Kruger est une artiste conceptuelle
américaine. Elle vit entre New
York et Los Angeles,
où elle travaille également . Elle exécute
depuis 1981 des photomontages. Dans son travail, elle détourne l’image publicitaire sur
des sujets de société de consommation. Ce sont des réalisations en
grand format accompagnées d’un slogan choc, écrit en caractère d’imprimerie. L’utilisation de la couleur est en général
limitée à 3 : blanc, noir, rouge et différents tons de gris. Elle mixe
des photographies de sources existantes avec des textes
concis et agressifs (slogan marquant) qui impliquent le
spectateur sur des sujets de société de consommation. On retrouve aussi
ces slogans dans l’espace public, Dans ses œuvres, les
slogans sont fréquemment composés de pronoms, « vous, votre, je,
nous, eux... ».
Le pronom « you » renvoie souvent au rapport de force entre hommes et
femmes.
Cette œuvre de Barbara
Kruger reflète bien l’état d’esprit de son travail. Il s’agit d’un collage
d’une image publicitaire en noir et blanc que l’artiste a récupérée dans un
magazine féminin pour la modifier. L’image, représentant un visage féminin est
ainsi déchirée, puis rassemblée de façon à étaler le visage, le défigurer...
L’image donne ainsi l’impression d’un reflet dans un miroir brisé. La
perfection est littéralement brisée dans « You are not yourself »
l’image d’un visage de femme, prétendument parfait, semble voler en éclats dans
un miroir brisé. Le visage dans le miroir est fragmenté autour d’un trou, comme
provoqué par une balle de revolver. Le miroir (objet censé refléter pour la
femme une réalité) étant brisé, sans la reconnaissance de ce dernier,
l’existence même de la femme est remise en question.
À cette image Barbara
Kruger ajoute un message, en lettre noire rappelant la typographie utilisée
dans les affiches publicitaires. YOU ARE not YOURSELF – le mot ’not’ étant mêlé
à l’image, le reste du texte lui, bien visible encadré de blanc, comme découpé
d’une autre page de magazine.
Barbara Kruger joue sur le
texte, YOU ARE YOURSELF étant le plus lisible / visible, le mot
« NOT » s’immisce dans ce message qui ressemble fort à un slogan
publicitaire qu’elle détourne de son sens pour le critiquer ouvertement.
Ainsi le langage et l’image
collaborent pour mettre en scène et dénoncer les manipulations des médias et de
la publicité. Barbara Kruger dénonce l’image que la publicité et la société
nous renvoie de nous-mêmes, et le désir qu’elle produit de vouloir ressembler à
des modèles préconçus, qui font de nous des clones, et créer ainsi une perte de
l’identité individuelle au profit d’une identité de masse source de mal-être.
Par ailleurs, l’œuvre peut se comprendre différemment : c’est l’artiste
qui a brisé le miroir et qui, par ce geste, incite les femmes à cesser de s’y
contempler car elles n’y trouvent que le reflet de ce qu’elles ne sont pas.
C’est donc une interpellation directe et agressive qui s’adresse aux femmes qui
doivent, selon l’artiste, cesser de se conformer à une image qui les dépossède
de leur caractère individuel.
Dans son ouvrage L’Échange symbolique
de la mort (1976), Jean Baudrillard analyse l’image du corps, en tant que
phénomène social fabriqué par les médias ; il considère que les individus
sont réduits à des mannequins :
« La séduction narcissique
s’attache désormais au corps ou à des parties du corps objectivées par une
technique, par des objets, par des gestes, par un jeu de marques et de signes.
Ce néo-narcissisme s’attache à la manipulation du corps comme valeur. »
Le public est fasciné par la « beauté » d’un corps qui, une fois
exhibé par et devant les médias, perd toute son identité matérielle en devenant
une abstraction, un simple signe, un corps qui n’est plus lui-même, qui subit
des changements successifs, pour s’approcher le plus possible de l’idée de
perfection.
HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2015 - Arts / rupture et Continuité.
Peinture / Art du Visuel
"Nu descendant l'escalier N°2" Marcel DUCHAMP - 1912
Huile sur toile 146X89 cm - Museum of Art / Philadelphia
Description:
Une composition avec une ligne de force en diagonale qui traverse la toile du haut à gauche au bas à droite
On distingue une zone sombre et une zone claire. L’ensemble est constitué de formes géométriques: cercles / polygones.
Zone claire:
Couleurs ocre, marron , rouge, vert beige, rouge. Ces couleurs font penser au bois neuf
Zone sombre:
Couleurs ocre, marron , rouge, vert beige, rouge. Ces couleurs font penser au bois ancien
Des lignes courbes forment des formes arrondies et répétitives : tête et hanche. Des lignes droites (traits) forme des triangles, des losanges.
La zone claire représente une silhouette, on distingue une tête, un buste, le bassin et les jambes, c'est une silhouette féminine, elle a des cheveux long, ce corps nous rappelle un pantin dont se servent les artistes pour représenter le corps humain en lui faisant prendre différentes poses. Cette silhouette de femme est en mouvement, elle marche, les traits style «bande dessinée» ou en pointillés blancs symbolisent le mouvement. Plusieurs silhouettes entremêlées donnent l’impression de déplacement.
La zone sombre représente des éléments d'un escalier: les marches, une rampe et sa boule.
Cette oeuvre représente une femme nue descendant un escalier, le titre de l'oeuvre le confirme.
Il s'agit d'une représentation des différentes étapes de la descente de l'escalier par cette femme. Marcel Duchamp représente ici sur une même image le mouvement du corps en multipliant et en superposant les représentations cubistes de ce nu.
Les références de l'artiste / éléments d'analyse de l'oeuvre:
Muybridge (1830-1904), Femme qui descend un escalier, 1887 Chronophotographie.
Jules Etienne Marey étudie le vol des oiseaux puis lorsqu’il rencontre Muybridge en 1881, il oriente ses recherches sur la locomotion humaine.
Marey (1830-1904), Locomotion humaine, 1870 Chronophotographie.
Les découvertes notamment en matière de chronophotographie et de transports à cette époque influent sur le travail des artistes. Marcel Duchamp va expérimenter un nouveau mode de représentation pour amener sa peinture vers une autre forme de représentation du réel en s'éloignant du modèle classique académique. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas le corps humain comme modèle, mais le mouvement et la décomposition que propose les images réalisées par les expérimentations de la chronophotographie.
Son oeuvre, composée de formes géométriques, si elle peut faire penser à une oeuvre cubiste, n'en est pas réellement une, en effet, au lieu de nous montrer plusieurs angles de vue à la fois, Marcel DUCHAMP représente plutôt une succession de mouvements, comme dans les oeuvres d'un nouveau courant italien, le futurisme.
Giacomo Balla (1871-1958), Dynamisme d’un chien en laisse,1912 Huile sur toile, 110X91 cm.
Fin 1909, Marcel Duchamp rejoint un groupe d’artistes rattachés au Cubisme. C’est sous l’impulsion de ce groupe qu’il finira par exposer, en 1913, cette œuvre emblématique : « Nu descendant un escalier n°2 ».
Mais cette œuvre n'a pas été présentée pour la première fois en 1913.
En effet, l’œuvre, peinte en janvier 1912 est une seconde version. Une première version fût peinte en 1911.
Dès Février 1912 il envoie cette version aux « Indépendants de Paris » qui organisent des salons (expositions). Mais ses amis cubistes ne l’aiment pas et lui demandent de changer le titre.
Marcel Duchamp refuse et retire l'oeuvre pour la retravailler et la présenter un an plus tard à New York. Il récupère son indépendance artistique.
Le nu, exercice classique et académique est ici totalement repensé, déconstruit, mis en mouvement alors qu'il est classiquement immobile.
Le tableau provoque un tiraillement entre hilarité, scandale et admiration. L’artiste ne le sait alors pas encore, mais cette œuvre deviendra une charnière de l’art moderne, jouant alors un rôle dans la montée en puissance de celui qui finira, pour beaucoup, comme l’artiste le plus important du XXème siècle. Marcel Duchamp aime jouer avec le spectateur et l'Art. Avec cette oeuvre il annonce une carrière artistique hors du commun pendant laquelle il n'aura de cesse d'innover et bouleverser les règles de l'Art.
HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2015 - Arts / rupture et Continuité.
Architecture / Art de l'espace.
"Fallingwater House" Franck Lloyd WRIGHT 1935-1939
1- Présentation:
L’Architecte: Frank Lloyd Wright (1867-1959)
Nationalité :
Américaine
Style : Moderniste et organique.
Architecte
américain considéré comme le plus important et le plus novateur du XXème
siècle. À partir de 1897, son style se révèle avec les célèbres « maisons
dans la prairie » (Prairie Houses).
Matériaux : Béton armé, pierres (carrières locales), rochers
(sur le site), verre. L’invention du béton armé en
1892 (François Hennebique) permettra aux architectes de révolutionner les lois
physiques (hauteur, poids,…).
Lieu: Baer Run, Pennsylvanie,
Etats-Unis
Contexte: La résidence « Fallingwater » était
une commande d’Edgard Kauffmann, riche homme d’affaire qui souhaitait faire
construire une maison de campagne pour sa famille pour échapper au stress de la
ville. Il disposait d’un terrain de 240000 mètres carrés comprenant une
cascade. Frank Lloyd Wright l’intégrera dans ses plans en utilisant les moyens
de la technologie moderne.
La
« maison sur la cascade » est un illustre exemple du concept de
l’architecture organique : un retour à la nature grâce à une architecture
qui l’intègre totalement.
Architecture organique: L’architecture
organique est une philosophie architecturale qui s’intéresse à l’harmonie entre
l’habitat humain et le monde « naturel » au moyen d’une approche
conceptuelle à l’écoute de son site et intégrée à lui, faisant du bâtiment et
de son mobilier une composition unifiée et intégré à son environnement. Pour
Frank Lloyd Wright, une maison naissait de la rencontre des nécessités des gens
et de l’esprit du lieu, à la manière d’un organisme vivant.
2- Description
et analyse:
La situation de la maison: Elle est intégrée sur la cascade.
Composition:
Aspect Extérieur: La maison présente des lignes verticales, la colonne de pierre, les baies
vitrées, et des lignes horizontales pour les terrasses.Les volumes sont
simples, purs, géométriques. Le style est moderniste. Les volumes rectangulaires des terrasses se superposent, s’emboîtent. Ils
sont en suspension dans l’espace, entre les arbres, les pierres et l’eau. Cet
effet est dû en partie au choix des matériaux : la pierre et la roche du
pilier et les terrasses en porte-à-faux.
Agencement: La maison est conçue à partir d'un
plan cruciforme, sur trois étages avec de grands espaces peu cloisonnés et
lumineux. Le rez-de-chaussée contient les parties communes notamment le salon
qui contient la cheminée, laquelle est désormais l'objet central de la maison.
Elle a été construite tout près du rocher, lui-même intégré dans le sol du
salon, sur lequel les Kaufmann avaient l'habitude de pique-niquer. Les deux
autres étages contiennent les chambres et salles de bains. Avec ces
impressionnants porte-à-faux en béton posés en équilibre, Wright creuse ainsi
les volumes.
Le tour de force technique: C’est l’utilisation du béton
armé faisant contrepoids entre le pilier et les balcons en porte à faux ou
encorbellement. Frank Lloyd Wright détruit l’idée de caisse et crée les bases
d’une nouvelle plasticité. Les masses éclatent dans tous les sens, en avant,
vers la droite et vers la gauche. Il emprunte au Japon la pureté des lignes,
les espaces intérieurs fluides, les murs paravents, les terrasses en surplomb.
3-
Interprétation:
Wright
associe formes géométriques pures et organiques. L’ensemble évoque une cascade
de terrasses. L’architecture, avec ses spacieuses terrasses ainsi que ses
grandes baies vitrées crée un espace ouvert sur la nature.
L’espace intérieur, grâce au choix des matériaux
utilisés : bois, pierre pour le sol, les couleurs et les textures est dans
la continuité de l’espace extérieur. Avec ce travail, Wright se permet
d'obtenir un maximum de liberté d'expression, tout en maintenant l'harmonie
avec l'environnement. Avec l'intégration de l'eau, les arbres, les rochers, le
ciel et la nature dans toute la maison se ferme une vision romantique de la
maison, mais s’ouvre une nouvelle dimension spatio-temporelle de l’habitat
Moderne du XXe siècle.
Vocabulaire
Porte-à-faux : Une
installation est dite en porte-à-faux lorsqu’un élément est soutenu par une
partie qui est elle-même au-dessus du vide, c’est-à-dire sans support immédiat
en dessous de l’élément en « porte-à-faux
Encorbellement : Système de construction de pierre ou de bois qui permet de porter une
charge en surplomb sur le nu d’un mur, d’une pile, d’un contre-fort.
Pour plus de details : plans et images : www.fallingwater.orgHDA - 4e - Préparation à l'Oral 2015 -Images et Réalité / Arts Rupture et Continuité.
"Le Cri" Edvard MUNCH - 1893
Peinture Tempera sur Carton 83X66cm / Musée d'Oslo Norvège.
DESCRIPTION ET ANALYSE
Ce tableau est une peinture à l'huile et à
la pastel d'Evard Munch réalisé en 1893. L'artiste l'a nommé « le
cri ».
L'artiste a associé une note dans un de
ses journaux a propos de cette oeuvre:
« J'étais en train
de marcher le long de la route avec deux amis - le soleil se couchait - soudain
le ciel devint rouge sang – j'ai fait une pause, me sentant épuisé, et me suis
appuyé contre la grille - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du
fjord bleu-noir et de la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis
resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la
Nature ».
C'est une composition qui appartient au
domaine de l'art figuratif . Elle possède un point de fuite situé à gauche et
une grosse bande verticale le long du tableau à droite. On peut donc déduire le
sens de lecture de droite vers la gauche. Le spectateur est inclus dans le
tableau en se trouvant devant le personnage central ce qui nous donne
l'impression de vivre la scène.
On peut distinguer plusieurs parties distinctes sur ce tableau.
En premier la partie inférieure gauche du
tableau. C'est elle qui donne le point de fuite grâce à la barrière et au sol
du pont qui sont peint de façon rectiligne. Au niveau du point de fuite on
aperçoit deux ombres représentant des personnes qui semblent s'éloigner du
personnage central (représentant l'artiste d'après la note associée à
l'oeuvre). On retrouve dans cette partie des couleurs rougeâtres assez sombre.
Ensuite le ciel contrairement à la partie
précédente est extrêmement sinueux les courbes sont horizontales et en le
regardant on comprend aisément l'expression « langues de feu » que
l'artiste a employé.
Enfin la partie centrale de l'oeuvre qui
illustre le fjord, le précipice situé à droite et les montagnes au fond. Celle
ci comme la partie précédente est extrêmement sinueuse mais ici les courbes
sont verticales et nous donnent une impression de vertige. Cette zone centrale
crée un contraste de couleur entre le bleu sombre du fjord qui vient choquer
contre le rouge ardent du ciel qui est appuyé par l'alternance des courbes.
On peut remarquer que l'artiste a échangé
les couleurs du ciel et de la terre comme pour troubler le spectateur et
appuyer la sensation de « cri » déjà représenté par toutes ces
courbes qui déforment l'image. Le fjord est tellement courbé qu'il en tombe
dans le précipice à droite de l'image.
On ne semble pas pouvoir échapper au cri
de la Nature, à moins de se boucher les oreilles; ce que fait le personnage
central . Le spectateur ne peut échapper au vertige des courbes: à droite la
barre verticale à gauche le point de fuite. Ce vertige s'exprime de l'angoisse
provoquée par le personnage central, comme le pressentiment d'un malheur que
les deux personnages à l'arrière-plan semblent ignorer.
Le personnage central est représenté
vraiment étrangement, on dirait qu'il est déjà mort , une sorte de mélange
entre un fantôme dont le corps ondule et flotte dans les airs et un squelette
ou un cadavre de par sa tête qui semble être dépourvue de cheveux, ses yeux qui
semble creux et sa bouche grand ouverte. Sa bouche semble penser qu'il est en
train de crier lui aussi pourtant en même temps il se bouche les oreilles. Ce
qui pourrait nous faire penser à une sorte de cri intérieur que l'artiste a
essayer de représenter en se représentant de cette façon. Un cri pour montrer
sa peur de la maladie et de la mort et par la même occasion de sa solitude d'où
l'éloignement par rapport aux autres personnages.
On pourrait aussi renforcer l'idée de la mort par la position à gauche des hommes et à droite du précipice (l'enfer) et de la barre verticale marquant un arrêt : la mort.
On pourrait aussi renforcer l'idée de la mort par la position à gauche des hommes et à droite du précipice (l'enfer) et de la barre verticale marquant un arrêt : la mort.
Enfin on peut remarquer qu'aucune partie
de ce tableau est complètement claire et nette, on a l'impression qu'un flou
est présent sur toute l'image. Autant les personnages au loin que les bateaux,
le village ou même que le personnage central du premier plan. Ce qui peux
renforcer l'idée de la peur de la maladie de l'artiste qui était atteint d'une
hémorragie du vitré.
HDA - 4e - Préparation à l'Oral 2015 -Images et Réalité / Arts Rupture et Continuité.
"La statue de la Liberté" 1886 F.A. BARTHOLDI
Brève Description :
La statue de la Liberté mesure 46,6m
de haut (93 mètres avec son socle). C'est l'un
des monuments les plus célèbres de la ville de New York. Elle se situe sur
l'île de Liberty Island, au sud de Manhattan. Elle est construite d’Acier et de
Cuivre.
Brève biographie de l’artiste:
Frédéric
Auguste Bartholdi est né le 2 aout 1834 dans le département du Haut Rhin. Il
est décédé le 4 aout 1904 à l âge de 70 ans à Paris. Bartholdi a également
réalisé de nombreux bustes, statues et médaillons d'hommes célèbres ainsi que
des fontaines et des monuments commémoratifs, notamment la statue équestre de
Vercingétorix (Place de Jaude, Clermont-Ferrand, 1903)
Contexte (historique, social, artistique):
Liés à la
Révolution industrielle et à l'essor de la métallurgie. La statue fut offerte
par la France aux Etats-Unis pour célébrer le centenaire de la Déclaration
d'indépendance des USA.
Histoire et symbole de l’œuvre:
Le
sculpteur, Frédéric Auguste Bartholdi a fait appel à l’ingénieur Gustave
Eiffel. Eiffel conçut une armature en acier intérieure pour soutenir la statue
recouverte de cuivre. Elle fut offerte en juillet 1884 à l'ambassadeur des
Etats-Unis, à Paris. Elle parvint démontée à New York, sous forme de chargement
maritime composé de 300 caisses. Joseph Pulitzer, éditeur du journal "The
World" leva une dotation auprès des New Yorkais pour réunir l'argent
nécessaire à la construction du piédestal qui pourrait la recevoir. Celle-ci fut
finalement ré-assemblée et inaugurée en octobre1886
Description de l’œuvre :
De la main
droite, elle brandit une torche (= liberté et lumière éclairant les hommes). À
la main gauche, elle tient une plaque portant la date de la déclaration
d’Indépendance 4 juillet 1776. Sa tête est ornée d'une couronne à 7 pointes ( =
7 continents du point de vue américain). A ses pieds gisent des fers brisés (=
fin de la tyrannie). Elle fut tout d'abord un phare. Depuis le 11 Septembre
2001, la statue de la Liberté incarne plus que jamais la liberté
Fonction et visée de l'oeuvre :
De son
vrai nom "La Liberté éclairant le Monde", la statue incarne dans le
monde la notion de liberté (notion au coeur de l'Amérique depuis sa fondation).
La statue a fait l’objet de nombreuses peintures, récits et poèmes. Le plus
célèbre des poèmes écrit à sa gloire : « Le Nouveau Colosse » composé par Emma
Lazarus en 1883 fut gravé en 1903 sur une plaque de bronze sur le socle de la
statue. C’est avec ce poème que la Statue de la Liberté a pris sa dimension
symbolique de protectrice des opprimés, de phare guidant les immigrants venus
chercher un nouveau départ dans le Nouveau Monde. En effet, la statue était la
première chose que les immigrants apercevaient du bateau lorsqu’ils arrivaient
dans la baie de New York.
« Le Nouveau Colosse»
Donnez-moi vos pauvres, vos exténués
Qui en rangs serrés aspirent à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m'apporte
De ma lumière, j'éclaire la porte d'or !
Qui en rangs serrés aspirent à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m'apporte
De ma lumière, j'éclaire la porte d'or !
HDA - 4e - Préparation à l'Oral 2014 -Images et Réalité / Arts Rupture et Continuité.
"La liberté guidant le peuple" 1831 - Eugène DELACROIX.
260 X 325 cm / Huile sur Toile.
Brève biographie de l’artiste :
Eugène Delacroix (né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice, décédé à Paris le 13 août 1863) est un peintre français majeur du mouvement romantique, apparu, en peinture, au début du XIXe siécle. Les thèmes qu'il aborde traduisent sa fascination pour les sujets tragiques et l'exotisme oriental.
Contexte ( historique, social, artistique...) :
Charles X, le 27 Juillet, publie 4 ordonnances renforçant le caractère dictatorial de son règne (suspension de la liberté de la presse...). Les 27, 28 et 29 juillet la révolution éclate. La scéne se déroule ici le 28 juillet 1830, deuxième journée de révolte. : le drapeau tricolore est hissé sur Notre-Dame de Paris et l’hôtel de ville est pris par les insurgés. Eugène Delacroix n'a jamais été un révolutionnaire, il fut cependant témoin des journées de Juillet 1830. Il participa même à la défense du Louvre. Ce tableau fait suite à une commande de Louis Philippe.
Le sujet est un fait d'actualité, et non un thème mythologique. Ceci est typique de la peinture romantique. E. Delacroix avait déjà travaillé sur les thèmes politiques avec des tableaux comme Le massacre de Chios. L'identification des différents personnages escaladant la barricade permet de faire un tour d'horizon des différents acteurs de la révolution de 1830.
Analyse de l’œuvre :
La scène peinte par Delacroix est une scène de combat où les armes sont variées (sabres, fusils, pistolets, pavés...) et nombreuses. Un autre personnage essentiel, et symbolique est la barricade. Signe d'opposition populaire, la barricade sert de "tribune" à la Liberté, et aux différents personnages de droite à gauche : l'étudiant ou le "gavroche", l'ouvrier, ...
On a dénombré près de 4000 barricades dans les rues de Paris pendant les trois jours d’affrontement.
E. Delacroix a multiplié sur le tableau les références au drapeau national. Il est important de rappeler que la lutte politique s'est alors en partie cristallisée autour de la question du drapeau. Charles X refusait le drapeau tricolore, à la différence de Louis Philippe. Le drapeau blanc, couleur de la monarchie, avait été rétabli par Charles X.
Trois parties sont visibles dans cette œuvre :
-La partie supérieure du tableau est celle des vivants, celle de la Liberté.
-La partie médiane du tableau, organisée autour du blessé, fait le lien entre la vie et la mort.
-La partie basse est celle de la mort. Les cadavres font partie intégrante de la barricade.
La composition en triangle du tableau, classique, centré sur le sommet du drapeau est inspirée du Radeau de la Méduse de Géricault. La base du triangle est le domaine de la mort, et le sommet, celui de l'espoir.
De même, on observe une opposition entre la partie gauche, sombre, et la partie droite lumineuse, avec la liberté.
On distingue à l’arrière-plan, sur la droite, les tours de Notre-Dame de Paris, seul élément qui place les événements dans la capitale.
Les personnages sont nombreux et emblématiques :
-Une femme, poitrine dénudée, le fusil dans la main gauche et le drapeau tricolore dans la main droite semble mener la révolte. Elle est coiffée du bonnet phrygien, symbole des combats pour la liberté. Ce personnage est une allégorie, c’est-à-dire qu’elle est la personnification d’une idée, et ici elle est l’allégorie de la liberté qui guide le peuple dans cette révolution.
-Le jeune garçon à droite de l’allégorie de la liberté est un « Gavroche », un jeune parisien. Pistolets au point, le visage décidé, il est un des acteurs de cette révolution. Il porte en bandoulière la cartouchière volée sur un soldat mort. Ce personnage a inspiré directement Victor Hugo pour son personnage de Gavroche dans Les misérables, c’est un des rares exemples d’emprunt d’un personnage de la peinture pour la littérature. Il représente ici le petit peuple en révolte.
-Coiffé d’un haut de forme, fusil à la main, un autre personnage accompagne la liberté. Delacroix se représente ici directement comme symbole de la bourgeoisie, du fait de son chapeau et de ses vêtements. Ainsi, la bourgeoisie et le petit peuple sont alliés dans cette révolution contre Charles X.
-Au premier plan, un amoncellement de cadavre donne un ampleur dramatique à la scène, c’est l’image du prix à payer pour atteindre la liberté.
Analyse et lien avec la thématique:
Delacroix est un peintre romantique, il cherche à faire passer des émotions, des sentiments forts dans ses œuvres.
Cette peinture est un acte politique fort de la part de l'Artiste qui part ses choix plastiques et la mise en scène proposée dans cette oeuvre prend position et révèle son attachement à la liberté et son opposition au régime. Il choisi volontairement de mettre en héros de la nation une femme et un enfant qui sont ici les meneurs de la révolution.
Du fait de la retranscription d'un fait réel et la présence de personnages semblables à ceux qui ont vécu cet évènement , cette peinture est une oeuvre qui marque une rupture avec un art académique en donnant une image du réel romancé par Eugène Delacroix qui utilise des symboles forts pour toucher le spectateur.
Cette oeuvre aura été critiqué et difficilement accepté car jugée trop provocante même par ceux qui défendaient les idées qu'elle véhicule. De nos jours encore, l'utilisation de cette oeuvre est censurée dans certains pays du fait de la nudité de l'allégorie de la liberté.
HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2014 - Arts / rupture et Continuité.
"La maison Familiale Prouvé" Jean Prouvé 1954.
L’architecte
Jean
Prouvé est né à Nancy en 1901. Après une formation initiale en
ferronnerie d’art, il s’intéresse très vite au mobilier construit en
série et à l’architecture, avec comme objectifs l’économie de moyens, la
maîtrise des matériaux, la créativité. En 1944, il réalise sur ces
principes 400 maisons démontables pour abriter les sinistrés de
Meurthe-et-Moselle. Porté par un engagement humaniste, dix ans plus
tard, répondant à l’appel de l’abbé Pierre, il présente le prototype
d’une maison de 57 mètres carrés pouvant être construite en sept heures,
qui ne sera pas homologué.
Après avoir
créé et dirigé une entreprise de ferronnerie et métallerie, il poursuit
une carrière d’ingénieur-conseil, collaborant avec les plus grands
architectes, enseignant en même temps au Conservatoire national des Arts
et Métiers. En 1971, sollicité pour être président du jury
international du concours du futur Centre national d’art et de culture
(Centre Pompidou), il impose le projet de Renzo Piano et Richard Rogers.
Le client
C’est pour loger sa propre famille que Jean Prouvé imagine cette maison.
Elle sera construite en seulement trois mois, en 1954, par
l’architecte, aidé de quelques amis.
Le bâtiment
Situé sur le flanc de la colline qui domine le nord de la ville de
Nancy, il est en contrebas du quartier du Haut-du-Lièvre, sur un terrain
acheté peu cher car jugé inconstructible. Mettant en œuvre ses procédés
de fabrication standardisée, Jean Prouvé va utiliser différents
matériaux, dont la structure métallique, réalisée par un artisan local.
La toiture est faite de panneaux en lamellé-collé, qui servent également
à la fabrication des portes intérieures. La façade est constituée de
panneaux préfabriqués, issus des stocks de son entreprise.
La
pièce maîtresse de la maison est le salon ouvert sur la nature
environnante par une vaste baie vitrée. Le caissonnage de la paroi
arrière, tout en assurant la rigidité de l’ensemble, accueille
d’immenses placards (27 mètres de rangement) libérant tout l’espace de
la pièce. Des hublots et des fenêtres à guillotine inspirées des wagons
de chemins de fer éclairent la cuisine, la salle de bains et les
chambres.
A l’époque
Jean
Prouvé vient de démissionner de l’entreprise qu’il avait fondée à Nancy
en 1931, spécialisée dans la production d’éléments métalliques
assemblables, Les Ateliers Jean-Prouvé. Quelques années auparavant, il
s’est adossé à un groupe industriel, L’Aluminium Français. Il pensait
ainsi disposer des moyens nécessaires pour développer ses activités et
ses recherches mais il n’a pu adhérer à la rentabilité financière imposée par les nouveaux actionnaires. En 1956, il fondera à Paris une nouvelle entreprise, Les Constructions Jean Prouvé.
Aujourd’hui
Classée monument historique en 1987, la maison est propriété de la
ville de Nancy depuis 1990, qui a souhaité lui conserver sa fonction
d’habitation.
Source: Pascal Ambrosi / les échos.fr
Une vidéo à absolument regarder: Présentation de la maison Familiale Prouvé, issue de la collection "Arcitectures" édité par ARTE:
Lien VIDEO: Ici
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HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2014 - Arts / Etat et pouvoir.
"Pochoirs des rues" Miss Tic 1985-2014
Miss.Tic est une artiste, plasticienne et poète parisienne, née en 1956.
Elle est notamment connue pour ses pochoirs sur les murs de Paris,
d'abord sauvages, maintenant exposés dans de grandes galeries de la
ville. Elle passe son enfance dans le 18e arrondissement de Paris puis à
Orly. Elle perd ses parents très tôt, en pleine enfance.
Elle
s'établit à Saint-Germain-des-Prés où elle fait du théâtre. Après son
bac, elle part en Californie, aux États-Unis. C'est là qu'elle découvre
l'art du graffiti. Elle revient à Paris au bout de deux ans et exerce
ses talents artistiques dans diverses professions comme le décor de
théâtre. Elle commence la peinture au pochoir sur les murs en 1985.
Ses
pochoirs appliqués en une seule couche, représentent généralement des
femmes, images qu'elle détourne dans des magazines, accompagnées d'un
jeu de mot. On retrouve ses graffitis sur les murs de Paris
particulièrement dans le 13e arrondissement.
Miss.Tic a également
décoré les murs d'Avignon, et vendu son travail à la marque Ucar de
location de véhicules utilitaires. Elle a travaillé pour des marques de
luxe comme Longchamp et Louis Vuitton, mais aussi pour la marque de
papeterie Oberthur. Le Victoria and Albert Museum de Londres possède
deux de ses estampes. Elle participe également à la Biennale de Venise
2006. En 2007, Miss.Tic signe l'affiche du film de Claude Chabrol : La
fille coupée en deux.
Artiste excentrique créant des pin-up
brunes au pochoir, mademoiselle Miss. Tic intrigue par ce pseudo
farfelu. Emprunté à la sorcière qui tente de chiper le sou fétiche du
radin Picsou, elle revendiquera le côté humoristique de ce personnage de
BD qui rate constamment son but.
Pourtant, on pourrait attribuer
un double sens à ce surnom. Miss. Tic est encore très jeune quand elle
monte à Paris, sa petite valise à l'arrière d'une mobylette. Vivant
d'air et d'amitié, c'est alors le temps de la bohème et du cours René
Simon. Transcrivant son quotidien en dessinant au pochoir, assorti de
messages plus ou moins optimistes, elle trouve enfin son style en
faisant son autoportrait : cheveux noirs et coupe seventies. Son art
naît réellement en 1985 là où elle l'a voulu : sur les murs de Paris,
offrant ses oeuvres au public, les rendant plus accessibles, refusant
l'Art qui s'enferme dans les musées.
On peut alors admirer ses
peintures drôles et poétiques partout dans Paris ! Depuis sa première
exposition à la galerie Agnès B ., l'artiste à la coupe Cléopâtre n'a
cessé d'attirer les foules par ses titres amusants : 'Maudite sorcière',
'Femmes mur', 'Muses et hommes'. .. C'est ainsi que depuis plus de
vingt ans, Miss. Tic envoûte toujours autant ses admirateurs par la
tactique de ses pochoirs...
Diabolisée
Miss.
Tic n'a pas que des amis dans la profession... Ses détracteurs
l'accusent de massacrer les murs de Paris alors qu'elle se veut
militante pour sauvegarder les quartiers encore typiques comme la Butte
aux Cailles ou le Marais. Mais elle fait fi de cela par un coup de
balai...
Permis de pocher !
A
la suite d'une condamnation en 1999 contre un propriétaire mécontent
d'avoir son mur mystifié, l'artiste demande à présent l'autorisation
préalable avant de pocher !
Féminisme Poésie et Provocation :
Son approche picturale se distingue par le choix de figures féminines brunes en robe noire assorties de textes où jeux de mots et calembours, malicieux, irrévérencieux, mettent en relief, au premier comme au second degré, un féminisme libertin qui interpelle les regardeurs des deux sexes. La palette, traditionnellement noire pour les pochoirs de rue, se rehausse parfois de rouge. Après avoir consacré nombre de pochoirs aux autoportraits, Miss.Tic s’est attaquée à différentes représentations féminines, souvent issues des publicités, images de mode et autres illustrations de magazines féminins. Ces détournements se jouent des stéréotypes en les mettant en exergue. Les femmes sont donc majoritairement belles, sexy, séductrices ; les références à la lingerie, voire au fétichisme et au sadomasochisme demeurent nombreuses. Mais la provocation proposée par le dessin se confronte toujours au texte distancié qui vient non pas nuancer, mais bien déjouer l’impression première laissée par le graphisme. En découle immanquablement un questionnement. Miss Tic dénonce ainsi l'image donnée de la femme dans notre société de l'image.
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HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2014 - Arts / Etat et Pouvoir.
"99 cents 2" Andreas Gursky 1999.
Présentation de l'Oeuvre:
Cette œuvre se nomme 99 cents II. Il s’agit d’un diptyque photographique de 207cm x 307 cm.Cette œuvre a été achetée aux enchères à Londres en 2007 pour plus de 3 millions de dollars.
Cette photo a été réalisée en
1999. Il s’agit d’une œuvre contemporaine qui appartient à un collectionneur
anonyme. Identité et vie de l’artiste : Andreas Gursky est un plasticien et un
photographe allemand originaire Düsseldorf. Il se fait connaître par ses images
très grands formats d'une implacable définition. Cet artiste fait des
photographies vertigineuses. Des photos où on peut apercevoir des foules
humaines, des fenêtres, des objets, des photos qui nous donnent le vertige.
Gursky a déjà fait l’objet d’expositions
à Paris, A Madrid ou encore à New York.
Genre artistique, mouvement et style de l’œuvre :
Cette œuvre contemporaine est
issue de l’école réaliste c'est-à-dire que Gursky représente et photographie
des objets de la vie quotidienne et de la société.
Contexte historique : la société de
l’époque :
La fin des années 1990
est marquée par le début de la remise en question de la société de
consommation. Après des décennies de croissance économique, le monde traverse
une crise et ses certitudes s’en trouvent changées. La fin de l’URSS et des
régimes communistes en Europe de l’est a fait naître de nouveaux désirs. La
société de consommation et ses excès sont remis en cause par des mouvements
politiques et sociaux. L’écologie et le souci de préserver la planète sont des
thèmes qui commencent à connaître un certain succès. Dans les pays riches, on
remet progressivement en cause le modèle de développement qui dure depuis 50
ans.
Description de l’œuvre :
Ce que je vois et que je pointe :
Du Général aux détails
importants de l’œuvre.
Il s’agit d’un vue
panoramique des rayons d’un supermarché américain. L’auteur combine les lignes
horizontales avec les traits verticaux. Les rayons sont chargés de produits
multicolores et abondants.
Gursky combine l’infiniment
grand (le hall du supermarché) et l’infiniment petits (les milliers d’articles
des étalages) dans un cocktail de couleurs vives et même criardes. L’axe de vue
est une plongée c'est-à-dire que la photo est prise du haut vers le bas.
L'effet produit est un tassement, un écrasement de la perspective qui donne une
sensation d'enfermement, d'étroitesse. Cette vue rappelle celle d’une caméra de
surveillance, les clients, perdus dans ce labyrinthe se fondent dans les
rayons et se confondent avec les articles, la multiplication des affichages 99 cents
rythme l’image et accentue encore notre perte de repère…
Analyse / Approche sensible :
Ce que l'on ressent, ce que l’Artiste veut nous transmettre.
Andréas Gursky nous emmène dans le temple de la
société de consommation, lieu où le client vient assouvir ses pulsions
dépensières. Les clients ne sont que des ombres qui errent au milieu de cette
multitude de produits et de marques. Le client n’est pas une personne mais une
machine à acheter. Acheter toujours plus à des prix toujours plus intéressants
(99 cents). Ici l’homme est bien petit face à la terrifiante profusion des ces
biens de consommation.
Lien avec la problématique :En quoi cette œuvre est une œuvre
engagée :
On peut interpréter cette
œuvre comme étant une dénonciation de la société de consommation. L’homme n’est
qu’une ombre perdue au milieu de tous ces produits. Le supermarché devient le
lieu où l’homme devient l’esclave de la société de consommation sans que ce
dernier en prenne conscience. Cette société de consommation invisible qui
observe constamment nos comportements et qui épie la moindre de nos habitudes, telle
une caméra de surveillance de supermarché. Gursky réalise avec cette œuvre une image qui nous
renvoie à notre quotidien, celui que l’on ne perçoit que comme une habitude, sans prendre
réellement conscience de notre quotidien conditionné par notre
société de consommation où se mêlent images / produits à profusion / et multiplication d’informations.
Source: Blog du Collège Grand Parc de Cesson (77) / Modifications: M.LANSADE.
Pour aller plus loin:
La photographie objective allemande, des années 70 à nos jours: Ici
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HDA - 3e - Préparation à l'Oral 2014 - Arts / rupture et Continuité.
Pablo PICASSO et David HOCKNEY.Une représentation du réel sous un autre regard, des Artistes qui revisitent et s'approprient des approches esthétiques du passé.
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P.PICASSO " Les demoiselles d'Avignon"
1907 - Huile sur Toile - 243,9 X 233,7 cm - MOMA de New York.
Biographie de PABLO PICASSO :
Pablo Ruiz Picasso, né à Málaga, Espagne, le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 à Mougins, France, est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol ayant passé l'essentiel de sa vie en France. Artiste utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme le fondateur du cubisme avec Georges Braque. Il est l'un des plus importants artistes du XXe siècle, tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques. Infatigable, il travaillera sans relâche jusqu'a la fin de sa vie et laisse plus de 50 OOO œuvres répertoriées à ce jour, dont 8OOO tableaux.
Contexte (historique, social, artistique):
Avant de peindre le très célèbre tableau intitulé Les Demoiselles d'Avignon, Pablo Picasso aura noirci des cahiers entiers avec des centaines de dessins préparatoires. Les spécialistes y décèlent les influences d'Ingres, de Goya ou de Matisse. Et aussi celles de la sculpture ibérique et des masques africains, que le jeune peintre collectionnait. Mais, plus qu'une synthèse, Les Demoiselles d'Avignon sont une véritable révolution.
En 1907, Picasso, jeune peintre espagnol installé à Paris, termine donc une grande toile Les Demoiselles d'Avignon. Cette toile met en scène cinq femmes nues aux corps et aux visages anguleux, disloquées, devant un fond composé d'étoffes de plusieurs couleurs et qui sollicite le spectateur de leurs regards insistants. La composition et le traitement des modèles semblent évoluer de la gauche vers la droite, allant vers une représentation de plus en plus abstraite et décomposée des personnages. Quand les amis de Picasso virent ce tableau, en 1907, ils furent choqués et ne comprirent pas. "C'est comme si tu voulais nous donner à boire du pétrole pour cracher du feu" aurait dit Georges Braque à Picasso quand il lui montra les Demoiselles d'Avignon pour la première fois.Les Demoiselles ne furent exposées pour la première fois qu'en 1916; aujourd'hui ce tableau passe pour une oeuvre clé de l'art moderne. Cinq femmes nues, d'une taille démesurée, fixent le spectateur, s'offrant aux regards sans la moindre pudeur, non sans une certaine provocation. Pourtant, le scandale ne vint pas seulement de leur sensualité affichée, mais surtout de la manière dont avait été traité le sujet.
ETUDE de L'Oeuvre:
Devant un rideau, cinq femmes, partiellement dévêtues, occupent l’espace principal du tableau. Au premier plan, au milieu, il y a une nature morte (corbeille de fruits) posée sur une table représentée de façon verticale. Ensuite chaque femme forme un plan. Les personnages ne sont pas représentés de façon réelle, les figures sont fragmentées en formes géométriques, sans respect des proportions du corps. De plus, certaines parties sont démesurées, comme les yeux ou le nez, trop grands et non alignés. Le corps humain est ainsi vu de toutes les directions de l’espace à la fois. La palette de couleur est assez restreinte. Les couleurs chaudes, du rose pâle à l’ocre rouge, dominent, notamment dans les corps des femmes. Cependant, des couleurs froides, blancs, gris, bleus, qui composent l’essentiel des draperies, offrent un violent contraste. Les formes sont fréquemment soulignées par des contours blancs ou noirs qui accentuent leur déstructuration.
Picasso, qui dessinait remarquablement, refusait brusquement de reproduire la nature et en faisait ressortir le côté "primitif": Toutes les formes sont grossières et anguleuses, comme taillées à coups de serpe. Les visages des deux femmes situées à droite ont subi la déformation la plus frappante et leurs masques grimaçants ont presque perdu toute humanité. Dès 1906, Picasso s'était intéressé aux arts dits "primitifs", à la suite entre autres d'une grande rétrospective de Gauguin et de visites au musée d'ethnographie de Chaillot. Il avait été particulièrement fasciné par les sculptures sur bois africaines, leurs formes épurées et leur symbolique directe, à tel point qu'il en acheta plusieurs. Et comme si souvent dans sa vie, Picasso, en traitant quelque chose découvert par hasard, se l'appropria, et parvint ainsi à une expression artistique entièrement nouvelle. Picasso passa neuf mois à peindre ce tableau dont il subsiste plus de huit cents études. A l'origine, il s'agissait d'une scène de maison close. Le titre, Les Demoiselles d'Avignon, faisait allusion à un établissement de la Calle d'Avignon, à Barcelone, qui porte son nom. Dans la version définitive, toute connotation narrative a disparu. Picasso à détruit toute harmonie et décomposé l'espace perspectif en facettes géométriques. En effet, ce sont les couleurs qui distribuent l’idée de profondeur et le positionnement du point de fuite. La couleur froide du fond permet l’idée d’éloignement quand au contraire, la couleur chaude des corps les ramène vers l’avant. En fin de compte, si ce tableau traite deux thèmes classiques en peinture (le nu et la nature morte), il s'écarte volontairement de toutes les règles traditionnelles de cet art. On remarque dans ce tableau une lutte en faveur d'un langage pictural entièrement nouveau, qui n'a rien perdu de sa force révolutionnaire aujourd'hui.
Cette toile ouvre la voie à un nouveau courant artistique, le cubisme (1908-1914), dont l'apparition et le développement, vont déterminer une révolution esthétique en France et qui "change complètement la face de l'art européen". Le terme cubisme est d'ailleurs employé par dérision par le critique Louis Vauxcelles, lors d'une exposition consacrée à Georges Braque en 1908, pour dénoncer la "simplification terrible" des paysages et la réduction de tous "les sites, figures et maisons à des schémas géométriques, à des cubes." Ce tableau est considéré par les contemporains comme une véritable rupture dans la représentation. Après avoir détesté Les Demoiselles d'Avignon, Apollinaire, ami de Pablo Picasso, est acquis. Il écrit en 1908 dans la revue berlinoise Der Sturm : "Le cubisme si l'on veut s'exprimer avec précision est un art qui consiste dans la recherche de la composition nouvelle avec des éléments formels empruntés ou non à la réalité mais à la réalité de la conception." Il ajoute plus loin " la légitimité d'une telle peinture ne peut être discutée. Chacun comprendra facilement que la chaise de quelque côté qu'on la regarde, ne cessera jamais d'avoir ses quatre pieds, son dos et son siège et que si on lui enlève un de ces éléments, on enlève l'essentiel de sa réalité"
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David HOCKNEY " Joiners" Années 1980-1990
Peintre et photographe anglais, David Hockney est
né en 1937 à Bradford, au Royaume-Uni. Après
des études au Royal College of Arts de Londres, il se lance
dans la peinture. Figuratif, à contre courant des mouvements
contemporains, il s'inspire fortement de Picasso en localisant ses
œuvres.
David Hockney rencontre Andy Warhol en 1963 à
New York et oriente alors sa peinture vers le Pop Art. Il utilise
le graffiti, les dessins d’enfants, les papiers collés,
la photographie pour recomposer des lieux, des paysages, des objets.
À partir de centaines de prises de vue décalées
les unes par rapport aux autres, il peint «A closer Grand
Canyon». Rendu célèbre par le tableau «A
Bigger Splash», il a peint la série «Some Very
New Paintings» et a créé nombre de photocollages
(«A Chair, Jardin du Luxembourg», «The Skater»).
Icône du Pop Art, David Hockney s'est échappé
depuis longtemps des limites du simple tableau. Il a renouvelé
la gravure à l'aide de nouvelles techniques. C'est ainsi
qu'il a utilisé la pâte à papier (Piscines de
papier, 1978), les photomontages constitués de multiples
clichés au Polaroid (photocollages, 1982), la photocopie,
les images faxées ou l'utilisation de la tablette numérique pour dessiner ...
Les "joiners", une autre vision de la photographie.
Au début des années 1980, David Hockney commence à
réaliser des photomontages - « joiners » - constitués de multiples Polaroïds formant des mosaïques. The Grand Canyon, constitué de 60
tableaux, sera conçu en 1986 à partir d’un photomontage de 1982.
"La photographie c’est très bien si cela ne vous ennuie pas de regarder le monde du point de vue d’un cyclope paralysé – pendant
une fraction de seconde…"
David
Hockney admet ses frustrations profondes vis à vis de la photographie:
une photo ne peux retenir son
attention pendant plus de trente secondes, quel que soit le
sujet. C’est seulement lorsqu’il commence à travailler avec les
Polaroïds qu’il pressent que l’image
fixe peux montrer une notion de temps qui passe.
"J’ai immédiatement réalisé que j’avais résolu mon problème lié au temps dans la photographie... Les
« joiners » avaient plus de présence que des photographies
ordinaires. Avec cinq photos, par exemple, vous étiez forcé de regarder
cinq fois."Extrait des conversations de David Hockney avec Lawrence Weschler.
Du fait de l'utilisation de plusieurs polaroids ou photographies d'un seul et même sujet, Hockney a dû organisé une mosaïque, une image composite. Parce que les clichés sont pris sous des angles différents et à des moments légèrement différents, le résultat est un travail qui a une affinité avec le Cubisme.
La découverte des " joiners " s'est faite accidentellement. David Hockney a remarqué dans les années soixante que les photographes utilisaient très souvent des appareils photographiques avec des objectifs grand angle. Il n'aimait pas les photographies obtenues car elles avaient l'air un peu déformées. Alors qu'il travaillait sur une peinture à Los Angeles, il prit quelques polaroids de la salle et colla l'ensemble. En regardant la composition finale, il réalisa qu'il venait de créer un récit, comme si le spectateur a traversé la pièce. Il a alors commencé à travailler davantage avec la photographie et a cessé de peindre pendant un certain temps pour poursuivre exclusivement cette nouvelle technique.